Trouver des associés dans une émission télé
Vous avez pu les voir sur le petit écran le 7 février dernier dans l’émission « Qui veut être mon associé » sur M6. L’équipe de Klode°, les inventeurs de la petite poubelle à compost sans odeur, revient sur cette expérience hors du commun.
Tout est parti d’une phrase innocente de leur stagiaire de l’époque leur suggérant de participer à l’émission phare de M6. Il n’en fallait pas plus à Tim, Aude et Luca pour tenter l’aventure du petit écran. Pour rappel, le principe de l’émission « Qui veut être mon associé » est simple : pitcher son projet pendant quelques minutes devant des investisseurs de renom (et des millions de téléspectatrices et de téléspectateurs) afin de décrocher du financement et de nouveaux partenaires.
Le 7 février 2024, la joyeuse équipe de Klode° a convaincu l’ancienne star du basketball Tony Parker et l’entrepreneuse Kelly Massol. Mais pour arriver jusque-là, le parcours a été plein de rebondissements. Nos alumni racontent.
Pourquoi avoir cherché à participer à cette émission en premier lieu ?
Aude, Tim et Luca : C’était notre stagiaire Axel qui nous avait suggéré l’idée en 2021. On s’était dit « pourquoi pas » et après réflexion, on s’est lancés en 2022.
On a été sélectionnés, mais ensuite le parcours s’est arrêté. Alors on a retenté en 2023.
Comment avez-vous été sélectionnés pour participer à l’émission ?
C’est différent pour chaque startup. En parlant avec les autres on s’est rendu compte qu’on a été très « suisses ». On a simplement posé notre candidature sur leur portail de casting. La deuxième fois, on a quand même contacté l’une des journalistes qui s’occupait du casting sur Linkedin.
Que s’est-il passé pour vous depuis la diffusion de l’émission ?
Tout commence déjà au moment de la candidature. Il faut préparer l’émission, à partir de là et encore plus pour nous qui ne sommes qu’à temps partiel pour Klode°, tout tourne autour de ça.
Ensuite, il y a le tournage. Mais même après avoir tourné, on est pas sûrs d’être diffusés. Pourtant, il faut quand même constituer le stock, préparer la communication.
Ensuite, une fois diffusés, les ventes explosent et l’entreprise prend un grand coup d’accélérateur, plus rien n’est comme avant.
Quelles sont le retombées directes en termes de followers, ventes, médias, autre partenariat ?
En termes de followers, on a plus que triplé notre audience sur Instagram, doublé Linkedin et presque doublé Facebook. Le comble dans tout ça, c’est que ça prend du temps aussi, de communiquer en organique et il faut répartir notre temps stratégiquement. En termes de ventes, on a explosé les records de ventes avec plus de 1’000 produits vendus en une soirée et ensuite, ça continue. Le tout c’est de réussir à maintenir ce niveau de ventes tout en gérant tout le reste, la logistique, le développement des canaux de ventes, les réponses aux centaines d’e-mails et de messages.
Comment avez-vous géré le stress de devoir pitcher devant des millions de téléspectateurs avec un enjeu si grand ?
Pas de doutes, c’est stressant. Mais c’est comme tout, une fois qu’on y est on donne tout. Il y a deux aspects à ce pitch, d’une part on est devant les investisseurs et il faut les convaincre, mais on doit les convaincre avec un pitch créé pour les téléspectateurs, et eux aussi il faut les convaincre que notre produit est la solution idéale. Et pour couronner le tout, il faut que la production puisse faire quelque chose de notre tournage ensuite, que ce soit intéressant, sympa, suspense… bref, la pression est à tous les niveaux et tout ça, en se coordonnant tous les trois.
Comment vous êtes-vous préparés au pitch ?
On a passé plusieurs journées entières à le répéter encore et encore. Nos coachs de l’émission nous ont aussi aidés.
Comment avez-vous préparé la valorisation de votre entreprise, le montant et les parts demandées avant l’émission ?
On s’est fait accompagner par Berney Asssociés, parrains de GENILEM, et de l’incubateur-Pulse. Nous avons également eu l’aide de notre fiduciaire (Fiduciaire de la Tour à Broc, Fribourg) qui gère notre comptabilité au quotidien, pour avoir des comptes à jour à tout moment.
Avez-vous reçu des conseils de la part de la production notamment pour votre présence « scénique » ?
Oui, on a pu émettre nos idées, mais ils ont une incroyable scénographe Lucie, qui s’occupe de tous les décors de l’émission. Pour être honnêtes, on ne savait pas exactement à quoi ressemblerait la scénographie avant d’arriver devant les investisseurs. On savait qu’il y aurait beaucoup de poubelles, vu le nombre qu’on a envoyé.
Nous avons remarqué votre style vestimentaire très coordonné ? Cela faisait-il parti d’une mise en scène spécifique ?
Exactement, on avait décidé de s’accorder. On n’est généralement pas très orientés shopping, cette étape nous a demandé beaucoup d’efforts.
Pouvez-vous nous raconter une anecdote inédite lors du tournage ?
Ceux qui connaissent Tim et Luca savent qu’ils ne recyclent pas que déchets, mais aussi les blagues. Il faut dire qu’ils étaient particulièrement en forme ce jour là. Peut être le stress est-il un élément déclencheur de blagues ? En tout cas, ils étaient déchainés, ça faisait beaucoup rire tout le monde en attendant notre passage devant les investisseurs et on se demandait ce qu’ils allaient faire de ces images…
Qu’attendez-vous concrètement de ces nouveaux partenaires ?
On nous parle beaucoup de la somme qu’on a levée, mais au-delà de ça, c’est aussi des compétences, un réseau et un regard neuf sur notre société dont on bénéficie. De manière générale, en plus de l’apport financier, on a aussi un apport humain très fort et sur lequel on compte beaucoup.
Que pouvons-nous vous souhaitez pour la suite ?
Vers plus de tri et au-delà !