Peut-on se former à l’entrepreneuriat ?
Réussir à mener son business est souvent vu comme une sorte de « force de caractère », un talent inné qui serait lié à des dons ou un tempérament particulier. En réalité, « être fait pour ça », et/ou apprendre sur le tas est évidemment utile. Mais l’entrepreneuriat, c’est aussi une série d’outils et de méthodologies… qui peuvent s’apprendre !
Bien évidemment, être entrepreneur·e, c’est apprendre en permanence, sur le tas. Mais bien des techniques et des outils peuvent aussi s’acquérir…et permettre de gagner beaucoup de temps. Se former, c’est aussi une attitude de leader, c’est peut-être même la démarche entrepreneuriale, car elle dénote une personnalité humble, ouverte, curieuse, et désireuse d’en savoir plus sur un sujet. Un état d’esprit qui implique de savoir se remettre en question, essentiel lors d’une première mise sur un marché, par exemple !
Pourquoi se former ?
Au-delà de l’acquisition de connaissances précises dans un domaine, la formation a d’autres bénéfices, lorsqu’on vient de lancer son business. D’abord, elle permet de prendre du temps pour son projet. Très souvent, l’aventure entrepreneuriale s’initie à côté d’un autre job, ou entre mille activités et on ne lui consacre jamais le temps voulu et nécessaire. Se former implique des coûts et du temps. Et donc, de dégager un espace dédié à 100% à son projet, ce qui ne peut être que bénéfique pour le faire avancer.
Enfin et surtout, c’est l’occasion de partager. La force d’une formation, ce sont les personnes qu’on y côtoie ! C’est des autres, et de l’intelligence collective mise en œuvre dans le cadre d’un apprentissage, qu’on ressort enrichi·e. Et quoi de plus rassurant que de rencontrer des personnes qui partagent les mêmes questionnements, ou mieux, qui les ont résolus ? Adieu l’éternelle solitude du ou de la porteuse de projet !
Comment apprendre ?
A chaque besoin, sa méthode ! Les cours ex cathedra permettent d’apprendre certaines méthodes et concepts, pour découvrir une pensée ou une idée, ils restent très utiles.
Dans ses formations en nombre limité, GENILEM pratique très souvent la « reverse classroom » ou classe inversée. Un contenu rapide est procuré aux participante·s par vidéo, puis il est appliqué au cours d’un atelier, où chacune et chacun travaille sur son propre projet. L’impact est immédiat, la richesse des échanges garantie. Cette méthode développe la réflexion collective, et permet aussi de consolider ses acquis. Chacun·e se place dans une position d’expert·e, tire profit de son savoir et ses enseignements théoriques, et voit son autonomie renforcée. En effet, se confronter à autrui permet de se construire.
Quels concepts sont indispensables ?
Plusieurs outils théoriques sont aujourd’hui devenus incontournables dans l’entrepreneuriat. La méthode du lean start-up, ou du business-model canvas, par exemple, pour apprendre à « échouer vite et bon marché », c’est-à-dire développer rapidement un produit et apprendre le plus rapidement de ses erreurs. Le business plan également, souvent décrié car considéré comme un document statique, permet de se poser les bonnes questions et de faire le tour de son projet. Mais s’il faut peu de temps pour comprendre le concept de manière théorique, intégrer ses applications pratiques pour sa propre entreprise et les challenger demande un temps d’échange qui ne peut avoir lieu qu’en formation. Enfin, si une pléthore de podcasts et contenus de qualité sur l’entrepreneuriat sont disponibles en ligne, l’intérêt d’une formation structurée est d’offrir une solide curation de contenus.
Qui peut se former ?
Tout le monde ! Prendre du temps pour son projet est utile dès le début de sa démarche. Même si l’on est encore au stade de l’idée, briser les mythes et les idées reçues liés à la création d’entreprise permet souvent de surmonter des peurs, souvent injustifiées, que l’on peut avoir. Et si l’on est plus avancé, les apprentissages seront directement utilisables.
Se libérer quelques heures pour se former, alors que le temps manque souvent pour faire avancer son projet, semble être un luxe. C’est pourtant un moyen sûr de limiter les risques d’en perdre beaucoup en prenant les mauvaises décisions tout au long de son projet.