L’IA fait gagner du temps à ceux qui savent l’apprivoiser

Toute porteuse ou porteur de projet le sait : lancer une entreprise demande des ressources inimaginables. Les outils basés sur l’intelligence artificielle (IA), viennent à la rescousse des jeunes entrepreneuses et entrepreneurs. Mais comment l’adopter, éviter les problématiques de qualité ou d’éthique ? Vers quelles ressources fiables se tourner en cas de doute ? Éclairage de David Narr.

Déposer ses statuts, concevoir un nom, un logo, un support de communication, convaincre des investisseurs : lancer une entreprise, c’est faire appel à des compétences très diverses, rarement réunies dans une équipe ou une personne. 

En cela les outils d’IA offrent une ressource précieuse, notamment quand le temps est compté, ce qui est le défi quotidien de celles et ceux qui démarrent leur entreprise. Tout ce qui peut faire gagner une heure ou une matinée est bon à prendre. L’IA générative, nous le constatons tous les jours, transforme déjà leur quotidien. GENILEM aussi s’y est mis, et nous remarquons que ces outils apportent une vraie différence pour une série de tâches : 

• Recherche de nom de produit, de service d’entreprise 
• Recherche d’informations générales 
• Planification stratégique 
• Brainstorming (en confiant un rôle spécifique à l’outil dans ce cadre, en complément de l’équipe) 
• Recherche d’idées nouvelles, et tests de ces dernières (que penses-tu de… encore plus efficace en lui demandant de prendre telle ou telle posture) 
• Études de marché: persona, parcours client (fais-moi un persona pour ce produit puis, décris-moi le parcours de tel ou tel persona) 
• Tâches administratives (rédaction d’e-mail, de synthèses, de présentations, de comptes-rendus de séances…) 
• Rédaction publicitaire, de post pour les réseaux sociaux
• Création d’argumentaires de vente et rédaction de contenus associés (content marketing / inbound) pour différents supports 
• Recherche de logo 
• Création de vidéo (recherche de scénarios, mais aussi traduction de vidéos dans d’autres langues, avatars numériques) 

L’IA n’a pas la réponse à tout 

Comme précisé, les outils basés sur l’IA offrent une aide à la réalisation de tâches. Ils ne réalisent pas la tâche à proprement parler ! C’est dans cette petite différence que se loge un élément de poids. L’IA n’est pas la réponse à tout, c’est un outil parmi d’autres. L’enjeu est de réussir à l’intégrer pour gagner du temps. Mais sans lui donner non plus une place surdimensionnée. Si toutes les entreprises utilisent les mêmes logiciels d’IA, le risque de formatage plane, dans tous les secteurs ! Même style de logos, même identité visuelle, même vocabulaire… Difficile alors pour un client de distinguer une offre d’une autre, de s’attacher à une marque plutôt qu’à une autre. Un temps de réflexion sur les bases, potentialités et limites de ces technologies s’impose donc. L’un des risques majeurs reste aujourd’hui la standardisation.  

Parlez-vous le “prompt” ? 

Autre défi : savoir prompter ! Pour qu’une IA vous rende service, il faut savoir lui parler, donc ‘prompter’, à savoir entrer des requêtes rapides (prompts) qui vont rendre ses réponses pertinentes. Conséquence ? Comme pour chaque innovation, un minimum d’apprentissage, voire de formation est nécessaire ! Sans cela, il est peu probable de parvenir à des résultats pertinents. Mais comme toutes les technologies digitales, ces outils sont faciles d’utilisation, ludiques, instinctifs et peuvent aussi apprendre à apprendre !  Une première prise en main peut donc se faire rapidement, le temps d’essayer, de comprendre la logique et le fonctionnement de chaque application. 

De là à apprivoiser correctement l’IA et toutes ses applications, dont la vitesse de développement et d’apprentissage est en accélération constante, il y a encore un autre pas. Pour utiliser les déclinaisons de cette technologie de manière routinière et standardisée (par exemple développer un outil de réponses pour ses clients), un temps d’apprentissage plus long s’impose. On peut investir dans une courte formation (demi-journée ou journée), leur nombre et leurs déclinaisons se multiplient. Garder à l’esprit qu’en la matière, l’apprentissage est constant, puisque les innovations le sont aussi ! 

La question de l’éthique 

Enfin, il faut rester conscient que ces outils sont encore largement questionnés sur le plan éthique. En la matière, voici quelques bonnes pratiques: 

• Vérifier toute information procurée par un outil basé sur l’IA : ils ne fonctionnent pas sur la véracité mais sur des principes de plausibilité.  
• Se questionner : d’où proviennent les données utilisées ? La bataille autour des droits d’auteur ne fait que commencer, comme cela a été le cas pour l’industrie musicale et filmographique à l’ère du streaming. 
• Où vont les données que vous transmettez ? Eviter à tout prix de transférer des éléments confidentiels ou stratégiques (chiffres, marque…). En la matière, la transparence est encore manquante. 
• Surveiller le marché. Qui développe aujourd’hui des IA contrôlées ? Est-il possible d’utiliser un outil plus transparent que chatGPT ? 
• Prévoir une information pour les clients finaux. Si c’est un chatbot qui leur répond et pas un humain, ils et elles doivent en être informés. De même, si une image ou un texte a été généré avec de l’IA, il faut le mentionner. 
• Penser à poser des règles internes. Quelles bonnes pratiques votre entreprise veut développer en la matière ? Des chartes commencent à voir le jour. Votre entreprise a-t-elle prévu d’en adopter une ? 

En résumé, si l’IA est une ressource incontournable qui permet de gagner un temps considérable sur la production de contenus standardisés, elle ne s’utilise cependant pas sans un minimum d’apprentissage et de formation. Ses réponses n’offrent pas de solution toute faite et demandent de rester en permanence informé·e sur des évolutions extrêmement rapides. 

Quelques IA à explorer :

• HeyGen : création de vidéos personnelles et d’avatars. Bluffant ! 
• Leonardo.ai : génération d’images pour des présentations / posts réseaux sociaux / etc. 
• Smashinglogo : générateur de logos 
• Chat GPT pour tout ce qui est rédaction et contenus 
• Midjourney : pour toute recherche et travail créatif impliquant des images