Spécial 30 ans

Réseauter, c’est aussi redonner 

By: GENILEM | septembre 29, 2025 | 4 min de lecture

Beaucoup de créatrices et créateurs d’entreprise en font l’expérience : après avoir été aidé·e et accompagné·e, vient le temps de redonner. Et cela peut s’avérer tout aussi précieux. C’est ce que nous partagent trois alumni GENILEM à l’occasion des 30 ans de l’association. 

Garder une vision large 

Enchaîner cinquante rendez-vous avec des clients potentiels en trois mois ? À l’orée des années 2000, la méthode GENILEM a mis à l’épreuve Antoine Lorotte, dirigeant de FiveCo, et alumni GENILEM (2003-2006). « J’étais nul en géographie, je finissais à Zurich autour de midi pour poursuivre sur des entretiens à Genève… » Mais il s’en souvient toujours : « Cela m’a apporté une discipline et une rigueur que je n’aurais pas eues autrement » explique-t-il. Un conseil en particulier l’a marqué : « Tu penses qu’il y a trois solutions, en réalité, il y en a 30 ». Cette approche a élargi sa vision et lui a permis d’entrevoir des possibilités là où il ne distinguait que des obstacles.

J’écoute sans limites les personnes qui me sollicitent, au sein de différents canaux et réseaux.

Aujourd’hui, il comprend l’intérêt à son tour de redonner et se sent légitime pour conseiller d’autres entrepreneur·euses. Sa méthode repose sur un principe fondamental : aligner ses objectifs de vie avec les objectifs de la société. « Il ne s’agit pas seulement de regarder le business plan, mais de considérer l’entrepreneur dans sa globalité, » précise-t-il. Récemment, Antoine Lorotte a conseillé un ami quadragénaire, dirigeant d’une PME de trente employé·es, sur la transmission de son entreprise à ses salarié·es. « C’était un projet enthousiasmant et peu commun, qui a entraîné des discussions très riches d’entrepreneur à entrepreneur. » témoigne-t-il. 

Aider les entrepreneurs à trouver leurs propres solutions 

Elodie Primo à la tête de MOS – MindOnSite, alumni GENILEM (2001-2004), évoque avec émotion son coach Pierre-Yves Tapponnier, qui l’a aidée à s’affirmer et à prendre sa place en interne. « Il m’a permis de m’affirmer et de prendre ma place en tant que dirigeante » raconte-t-elle. Cette relation a été déterminante pour le choix de son business model et pour la suite de son parcours entrepreneurial.

Elodie porte aujourd’hui plusieurs casquettes pour redonner à la communauté entrepreneuriale. En tant que marraine de GENILEM, elle participe aux Comités de sélection de projets et aux Déjeuners parrains. Elle est également board advisor pour la startup accompagnée par GENILEM EduZen.

Je ne compte pas le temps que cela prend dans mon agenda, car cela fait partie de mes envies et de ma vision de l’entrepreneuriat.

Pour la dirigeante, deux aspects sont importants dans l’accompagnement des jeunes entrepreneur·euses. « De nature optimiste, je travaille sur les risques mais sans la dimension de peur, avec le cœur léger, car le succès vient de là » explique-t-elle. Elle encourage et reste constructive, tout en interpellant, pour challenger les porteuses et porteurs de projet et les aider à trouver leur propre voie. « Notre rôle est de poser des questions pour que la personne trouve la solution elle-même » précise-t-elle. 

Réseautage durant le Comité de Sélection de Projets de GENILEM. Crédits photo : Maud Guye-Vuillème

Partager la passion de l’entrepreneuriat 

Filip Opdebeeck,  fondateur d’Au bonheur du vin, et alumni GENILEM (2007-2010) est catégorique : « Sans GENILEM, je ne serais pas arrivé à ce que je suis. » L’association lui a apporté un cadre au moment où il en avait besoin. « On me forçait à rappeler des prospects. C’est ce qu’il me fallait. Je n’avais pas besoin de soutien émotionnel mais d’une personne qui me dise : pourquoi tu ne rappelles pas tes prospects ? » Cette rigueur lui a permis de mieux comprendre les attentes de ses clients et d’ajuster son approche commerciale.

Filip redonne aujourd’hui de plusieurs manières. Il participe à un groupe d’amis entrepreneurs avec qui il partage régulièrement des situations professionnelles. Il donne également des cours gratuitement dans une école hôtelière à Genève et conseille un jeune voisin entrepreneur dans le même domaine que lui.

Je le fais par goût de l’esprit entrepreneurial, du risque.

Pour lui, partager ses expériences et ses connaissances est une manière de rester connecté avec les nouvelles tendances et les évolutions du marché. Selon Filip, redonner a un double sens. D’une part, cela lui permet de rester au courant des pratiques et des tendances actuelles. « Les jeunes startuppers sont à fond dans les réseaux sociaux, par exemple, ce qui me permet de voir toutes les solutions informatiques qu’ils connaissent et que je ne soupçonne pas notamment dans le domaine de l’IA » explique-t-il. D’autre part, il peut apporter son expérience – durement acquise avec GENILEM – en matière d’acquisition de clients, un domaine où les jeunes entrepreneur·euses sont souvent perdu·es. « Dénicher des clients, reste plus dur que de concevoir un business plan ou de faire sa compta ! » précise-t-il. 

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Vidéo créée en collaboration avec la BCV

À propos de GENILEM

Fondée en 1995, GENILEM est une association à but non lucratif dont la mission est d’aider les entrepreneuses et entrepreneurs des cantons de Vaud et Genève à créer des entreprises innovantes et viables.  

Pour augmenter les chances de succès des jeunes et futures entreprises, elle offre différents services qui vont du diagnostic de projet, permettant d’échanger sur son idée de business et de définir les prochaines étapes à accomplir, à un programme d’accompagnement stratégique et opérationnel sur 3 ans dont l’objectif est de consolider et accélérer le développement de l’entreprise.